Description

L'église Notre-Dame de Benon (XII et XIIIèmes siècles)

 

Cette église à 5 kilomètres à l'ouest de Saint-Laurent-Médoc est classée monument historique en 1972.

L'histoire de l'église de Benon telle que nous la connaissons actuellement, est étroitement liée à la première commanderie hospitalière implantée en Médoc.

Les Hospitaliers, vers 1155, édifièrent la commanderie pourvue d'un hôpital pour accueillir les pèlerins auprès et au couchant de la chapelle.

     

La première église du lieu est une chapelle romane dédiée à sainte Catherine d'Alexandrie construite vers le milieu du 12ème siècle. La salle rectangulaire qui sert aujourd'hui de sacristie est voûtée d'un berceau brisé et possède un chevet plat percé de deux fenêtres surmontées d'un oculus.

Elle est complétée un peu plus tard par un autre édifice dédié à Notre Dame qui la flanque au sud.

La nef de cinq travées inégales, voutée d'un berceau brisé, se termine par un chevet plat percé d'un triplet.

           

 Les murs en belles pierres de taille sont couronnés d'une corniche à modillons.

La façade occidentale, dissymétrique du fait de la présence d'un escalier, possède un portail formé de trois arcs en plein cintre aux voussures moulurées retombant sur des colonnes à chapiteaux lisses.

   

Les façades présentent un décor en pointe de diamant.

Au-dessus, une corniche à modillons forme l'assise d'une arcature composée de cinq arcs cintrés, supportés par des colonnes géminées flanquant un pilastre.

Elle est elle-même surmontée d'une autre corniche à modillons, au-dessus de laquelle s'élève un clocher-arcade, reconstruit en 1768 pour abriter les cloches. La plus petite d'entre elles fut restaurée en 1994.

Ce monument est un exemple remarquable de l'architecture des ordres militaires.

Il fait l'objet de restauration, sous l'impulsion de l'Association des Amis de l'Église Notre Dame de Benon, qui a su faire revivre ce lieu, lequel voit encore passer de nos jours les pèlerins de Saint-Jacques.

 

Extrait du numéro 18 de "A fleur de pierre" initié par le Conseil Général de la Gironde

Crédits photos : Jean Seurin                                                                               

                                                                                                                                       

 

 

 

 

 

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